La science de la descente à vélo : Stratégies et techniques pour exceller dans les descentes

La science de la descente à vélo : Stratégies et techniques pour exceller dans les descentes

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Être bon en descente est essentiel si tu veux te faire plaisir en toute sécurité. C’est en gagnant en assurance et en contrôle que tu pourras allier vitesse et sérénité mais n’oublie pas que la route reste un danger et que la cohabitation n’est pas toujours facile avec les autres usagers. Ce n’est parce qu’on est bon en descente qu’on doit commencer à faire n’importe quoi et perdre le contrôle. Tu trouveras dans cet article tous les conseils utiles pour s’améliorer en descente et rester le plus sécuritaire possible. À toi d’appliquer ceux qui semblent le plus judicieux par rapport à ta pratique, ton niveau et tes acquis personnelles.

Sommaire
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1. Regarder au loin

Ton regard est ton allié numéro un si tu veux être un bon descendeur. Regarder au loin et prendre l’information va te permettre d’anticiper plus rapidement les obstacles ou les manoeuvres à faire. Un trou, un tronc d’arbre tombé sur la route ou une voiture arrêtée, tout est possible alors analyse bien la situation.

Toute façon, peut importe que tu sois en descente, sur le plat ou en montée, il faut toujours analyser les alentours et les autres usagers. Mais lorsque tu te retrouves en descente, ton temps d’analyse est plus court que d’habitude car la vitesse est plus élevée. Tu auras le même temps de réaction mais la distance parcourue entre ta prise d’information et ta réaction sera plus élevée.

Ta distance de freinage aussi sera plus élevée, donc anticiper est super méga important !

Autre point important par rapport à ton regard, tu dois regarder là où tu veux aller et surtout pas là où tu ne veux pas aller. Je sais ça peut paraître stupide de dire ça comme ça mais ce sont des choses qui arrivent plus souvent que tu ne le crois.

Lorsque tu abordes un virage assez raide, ne regarde pas la ligne en te disant « il ne faut pas que je la dépasse » mais regarde plutôt en direction de l’intérieur du virage pour garder une bonne trajectoire. Pareil pour un obstacle comme un caillou ou un trou, cherche avec ton regard un chemin pour l’éviter.

Dis toi que ton regard (et ta tête) est le prolongement de ton corps, si ta tête est tournée vers un objet en particulier, ton corps va naturellement se tourner vers cet objet. C’est purement mécanique, le corps suis les mouvements de la tête.

Personnellement, j’aime bien bouger la tête (assez nettement) dans les virages, ça me permet de mieux me guider. Après c’est quelque chose d’assez personnel, chaque cycliste doit trouver ce qui lui convient le mieux, mais je sais que diriger la tête vers ma trajectoire m’aide en descente.

2. Manger et boire avant de descendre

Après un long col, tu peux être complètement épuisé, c’est normal. Dans ce cas, c’est important de « refaire les niveaux » si tu vois ce que je veux dire. Donc avant d’entamer la descente prendre une barre et/ou un gel ne peut que te faire du bien.

Si tu manques de sucre, ta concentration sera beaucoup moins élevée. Tu peux même risquer d’avoir la tête qui tourne ce qui peut être désagréable et très dangereux.

L’idéal serait aussi de boire et manger pendant l’ascension du col, cela t’évitera beaucoup de problèmes comme la panne sèche pendant la montée et des crampes qui peuvent être fatales. Si tu veux rester performant, te nourrir régulièrement est très important. Et pourtant, beaucoup de cyclistes oublient de s’alimenter surtout pendant les courses.

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Un conseil, si tu participes à une cyclosportive avec des espaces de ravitaillement et que tu oublies de t’alimenter en course en général, marque ces points de ravitaillements comme des périodes où tu dois te nourrir. Tu n’es pas obligé de t’arrêter, mais quand tu passes devant, tu dois te dire que c’est le moment de manger et de boire ce que tu as pris avec toi.

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Je te conseille d’avoir toujours les poches pleines de barres et gels même si la course prévoit des ravitaillements. C’est toujours mieux de se nourrir avec des produits que l’on connaît et que l’on a testé à l’entraînement. Pour beaucoup de cyclistes, certains gels énergétiques peuvent faire mal au ventre, en tester un nouveau pendant la course n’est peut-être pas la meilleure chose à faire…

Après si tu te retrouves en pleine hypoglycémie, franchement un petit mal de ventre est bien mieux que de s’évanouir. Donc dans ce cas là, tu peux te le permettre. Mais en général, privilégie plutôt les autres aliments sur les stands de ravitaillement. Les barres énergétiques sont plus faciles à digérer pour la grande majorité, fais juste attention à tes allergies (fruits à coques, chocolat,…).

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Personnellement, je prends essentiellement des gels et des barres avec moi, mais tu peux trouver plein d’autres alternatives. Cela m’arrive de changer de temps en temps en prenant du nougat, des pâtes de fruits, des noix ou encore une banane. Tout ce qui n’est pas forcément « pratique » à manger sur le vélo, je le garde plutôt pour mes entraînements. La banane n’est pas idéale si tu es en course en train de jouer des coudes ahah.

Voici quelques exemples d’aliments que je prends avec moi sur le vélo :

3. Lever le bon genou en virage

La descente c’est tout un art, lorsque tu vois les cyclistes professionnels descendre au Tour de France, c’est du pur spectacle. Telle une chorégraphie, ils dévalent les pentes à plus de 80km/h, ça parait même trop simple, mais c’est pourtant très technique.

Les bons descendeurs ont tous un point commun, ils lèvent un genou lorsqu’ils sont dans un virage en descente. Tu n’avais jamais vu ça avant ? Regarde des vidéos de Julian Alaphilippe qui le fait très bien, c’est d’ailleurs un excellent descendeur. Si tu veux apprendre à mieux descendre, c’est en regardant des vidéos de lui que tu vas progresser.

Lever un genou c’est bien, mais lever le bon c’est encore mieux. Le genou à lever est celui qui se retrouve à l’intérieur du virage. Donc si tu as un virage à gauche, tu lèves le genou gauche et le genou droit si tu tournes à droite. C’est simple comme bonjour !

Si tu arrives également à te pencher légèrement sur le côté du genou levé pendant le virage tu seras beaucoup plus efficace. En t’inclinant sur le côté, tu vas pouvoir mieux tourner. Dans la majorité des virages en descente, ce n’est pas le cintre (guidon) qui tourne mais ton corps qui s’incline sur le côté pour tourner.

Tu dois sûrement te demander à quoi ça sert de lever le genou et tu as bien raison car cela peut sembler complètement ridicule. Mais lever le genou va te permettre de t’incliner plus facilement sur le côté et de garder l’intérieur du virage d’une meilleure manière.

Et aussi une autre raison essentielle, lorsque tu t’inclines sur le côté gauche et que ton genou gauche n’est pas levé, tu encours un très grand risque. Celui de toucher le bitume avec ta pédale gauche. Si tu touches, c’est la chute ou au moins, une grosse frayeur. Une chute en descente à pleine vitesse, je te laisse imaginer les dégâts donc fais attention à ton levé de genou.

4. Rester attentif aux voitures

Si tu vois les cyclistes professionnels prendre large en entrée de virage pour avoir une meilleure trajectoire, tu peux te dire que c’est une bonne idée. Effectivement c’est une bonne idée, mais seulement sur une course où la route est fermée. Et je pense pas que tu t’entraînes tous les jours sur des routes fermées (mon rêve aha).

Donc vouloir faire de bonnes trajectoires oui, mais oublier toute existence des voitures ça c’est non. Chaque année, énormément d’accidents ont lieu entre des voitures et des cyclistes. Je ne dis pas que c’est la faute des voitures ou des cyclistes, je dis juste qu’il y en a et qu’il faut rester attentif.

Comme tu n’es pas tout seul sur la route, donner des indications est très important, que ce soit aux voitures derrières toi mais aussi aux collègues avec qui tu roules. Stop, nid de poule, dos d’âne ou encore changement de direction, ce sont des gestes très importants pour la sécurité de tous et qui peuvent empêcher pas mal d’ennuis, surtout pendant les descentes qui sont rapides.

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Pour pouvoir entendre les voitures arriver et analyser ton environnement, autant te dire tout de suite que les écouteurs ne sont pas recommandés voire même complètement interdits (c’est la loi qui le dit). Je sais que c’est frustrant de ne pas pouvoir profiter de sa musique, qui aide pas mal pour imprimer un bon tempo d’ailleurs.

Mais il existe une autre solution incroyable, ne me remercie pas c’est cadeau. C’est le casque à conduction osseuse. Un casque que tu poses autour de la tête et qui repose à l’extérieur des tympans. Avec ça tu peux en même temps entendre les bruits autour comme des voitures ou d’autres cycliste et écouter ta musique.

Et le meilleur dans tout ça, c’est que c’est légal, donc tu n’as plus de soucis à te faire.

5. Attention aux graviers

Honnêtement, je ne sais pas pourquoi les graviers ont été inventés, leur seul objectif c’est de nous faire tomber, nous les cyclistes. Il suffit que tu te retrouves dans une descente avec des virages un peu serrés et recouverts de graviers pour encourir un grand danger si tu ne fais pas attention.

Pendant l’été 2022, j’ai monté le Mont Chéry près des Gets avec un pote, un sacré morceau plutôt court mais assez intense. Une fois arrivés en haut, nous sommes allés remplir nos bidons dans le restaurant qui se trouvait au sommet. Heureusement que le restaurateur nous avait prévenu qu’ils avaient remis du gravier la semaine dernière car sur une descente pentue, c’est facile de prendre de la vitesse.

À la fin de la descente, les patins des freins étaient brûlants, mais on avait pas le choix. On avait effectué toute la descente lentement mais au moins on avait pas fini dans le ravin à cause des graviers.

Si ta descente est toute droite, les graviers ne posent pas de problèmes, même s’il faut quand même éviter les mouvements brusques. Par contre, si des graviers se trouvent dans les virages, trop de vitesse peut te faire chuter. Il faut aussi éviter de trop s’incliner sur le côté dans ce cas là.

6. Ne jamais descendre sans lunettes !

Pour moi, descendre sans lunettes c’est comme descendre sans casque, c’est inconcevable. Je suis d’accord qu’en cas de chute, les lunettes ne te te protègerons pas (ou peu), mais elles peuvent t’éviter pas mal de chutes. Mettre des lunettes est valable en descente mais aussi le reste du temps et pour plusieurs raisons.

D’abord pour éviter les rayons du soleil. C’est la base des lunettes de soleil, ne pas être ébloui. En descente, un éblouissement de quelques secondes peut être très très dangereux. Il faut tellement être concentré pendant une descente, anticiper chaque obstacle et trajectoire. Le regard ne doit pas être perturbé à ce moment-là.

Ensuite, tu peux aussi avoir des risques d’insectes qui viennent dans les yeux. Tu pourrais te dire que ça n’arrive jamais, mais ça arrive bien plus souvent que tu ne le penses. Surtout qu’avec ta vitesse, les insectes ne sont pas assez rapides pour t’éviter. Donc si tu ne veux pas te retrouver avec un bon moucheron coincé dans l’oeil, mettre des lunettes c’est la base.

Voir aussi : Quelles lunettes de vélo choisir ? Route et VTT on te dit tout !

Une autre raison non négligeable est le vent. Peut-être que cela dépend des personnes mais pour ma part c’est horrible. Lorsque je roule ou même lorsque je cours, le vent me fait pleurer. C’est vraiment pas agréable et ça me force à fermer les yeux. Partir sans lunettes est donc devenu pour moi inconcevable. Et si par malheur je les oublie, le manque se fait vite ressortir et direction la maison pour aller les récupérer.

Pour ma part, j’utilise des lunettes de la marque EkoÏ, je les trouve vraiment super bien. C’est le modèle Ekoï premium 70 avec le verre photochromique. J’aime beaucoup les grands verres qui couvrent une bonne partie du visage. J’avais peur d’avoir de la buée sur ce verre mais il est vraiment bien aéré donc je suis vraiment content, je ne peux que les recommander.

La petite casquette Leclerc du maillot à pois qui fait plaisir 😉

Si jamais tu hésites entre verre photochromique ou verre classique, je te recommande le verre photochromique. Tu le paieras sûrement plus cher (pas toujours le cas), mais au moins tu pourras sortir toute l’année avec, peu importe le temps. Si tu prends un verre classique, tu devras racheter un autre verre transparent pour les temps nuageux et ça peut finir plus cher au final.

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7. Se couvrir

Faire une sortie magnifique et monter des cols qui donnent des vues époustouflantes mais finir malade pendant 4 jours. Tout était parfait, sauf un détail, tu n’es pas descendu couvert. Un petit bout de tissu en plus peut vraiment faire la différence en descente.

Tu viens de passer une heure à monter un col en plein soleil, tu es tout transpirant. Une fois arrivé en haut, tu es forcément trempé. Si tu descends avec le dos mouillé, c’est le meilleur moyen d’attraper froid et de finir cloué au lit. Honnêtement, ce n’est pas du tout mon kiff de rester au lit le week-end alors que tous mes potes s’éclatent sur le vélo. Je pense que ce n’est pas ton projet non plus.

Alors pour descendre, un coupe vent est vraiment bien. Ça ne prend pas beaucoup de place dans la poche et c’est vraiment utile. Surtout que si tu as monté un col avec le soleil dans le dos, il y a de fortes chances que la descente soit à l’ombre.

Cela m’est déjà arrivé de finir la descente tout tremblant alors que la descente avait sûrement durée 10 min, je te raconte pas l’état dans lequel j’étais le lendemain. Un truc pas mal aussi ce sont les manchettes, mais c’est vraiment le petit plus. Moi j’utilise le combo manchettes + coupe vent si je fais la descente tôt le matin et qu’il fait un peu plus frais que le reste de la journée.

J’utilise un coupe vent de chez castelli et des manchettes de chez Ekoï mais honnêtement tu peux trouver ce genre d’équipement un peu partout, je pense que toutes les marques se valent. Par contre je te recommande pour ton coupe vent de le prendre avec des aérations, sinon tu risques de garder et d’augmenter la transpiration.

Il existe des coupe vent manches longues si tu préfères, moi j’aime bien le sans manches car je ressens pas le besoin au niveau des bras pendant les journées d’été. Après c’est à toi de voir ce que tu préfères, mais le manches longues va prendre plus de place quand même dans la poche. Personnellement, je préfère le combo avec les manchettes, c’est plus pratique.

8. Ne jamais dépasser les limites

C’est génial de vouloir être le plus rapide possible, ça montre que tu es motivé et que tu veux performer. Mais cette envie de performance ne doit pas prendre le dessus sur la sécurité et le contrôle. Faire une chute en descente c’est vraiment quelque chose que je conseille à personne, même pas à mon pire ennemi.

Personnellement, une des limites visibles que je me suis fixé est la ligne blanche. En descente, jamais je ne dois dépasser la ligne blanche qui sépare la route en deux. Je dois donc préparer ma trajectoire et freiner assez tôt pour ne pas ressortir trop large.

Plus la vitesse est élevée, plus l’équilibre est difficile à trouver. Parfois, il arrive que le vélo tremble en faisant un léger gauche-droite, ça veut sûrement dire que tu n’es pas assez stable. Tout est une question de contrôle et de sensation. Certains ne vont pas se sentir bien à partir de 50km/h alors que d’autres sont très à l’aise à 65km/h.

Il y a aussi le vélo à prendre en compte, certains sont plus stables que d’autres pour la descente. Alors peu importe ta situation, tu dois apprendre à descendre avec tes forces et tes faiblesses.

Pour éviter de dépasser la ligne, le freinage doit se faire avant le virage et pas dans le virage. Mieux vaut un peu trop freiner et relâcher les freins dans le virage si besoin plutôt que de se retrouver à devoir freiner fort en plein virage. La force centrifuge va naturellement te pousser à l’extérieur du virage, plus tu es rapide à l’entrée du virage, plus elle sera élevée.

9. Avoir un vélo en très bon état

Pour avoir confiance en soi en descente, il est primordial d’avoir confiance en son vélo. Si les freins ne freinent pas, que tes roues sont voilées ou encore que tu perds des boulons en roulant, c’est plutôt mal barré. Alors ton vélo doit être impeccable pour t’accompagner en toute sécurité.

Tu peux l’emmener en révision en début de saison chez le mécano qui va s’occuper de vérifier que tout fonctionne bien et que tu peux rouler en toute sécurité. Certains cyclistes ont assez de connaissances et sont plutôt débrouillards pour le faire eux-même.

Si tu sais faire, c’est génial, sinon ne prends pas de risques à vouloir le faire toi même. Tu pourrais endommager ton vélo et au final ça te reviendrait encore plus cher.

Toutefois, rien ne t’empêche d’apprendre le fonctionnement de ton vélo en te renseignant et en te formant sur le sujet. Tout peut s’apprendre, si tu trouves l’utilité de le faire ça peut te permettre de faire des économies tout au long de l’année et de gagner du temps si tu as des réparations à faire. Beaucoup de cyclistes roulent l’été et les mécanos peuvent être débordés, tu peux attendre longtemps avant de pouvoir rouler à nouveau.

Heureusement, il existe un très bon livre sur le sujet afin de mieux connaître les réparations à faire sur son vélo. Tu vas pouvoir apprendre les bases et faire les réparations tout seul, c’est pas beau ça ?

Voir aussi : Livre sur le vélo, les 10 incontournables !

Encore une dernière chose ! Lorsque tu roules, il est possible que tes boulons se dressèrent à cause des tremblements occasionnés par la route. Si tu arrives à faire un petit check-up une fois par mois pour vérifier que tout est bien vissé ce serait parfait. En général tu ne vas pas devoir beaucoup revisser mais ça peut arriver.

10. Faire du repérage

À la manière d’un pilote de formule 1, le repérage du parcours est très important. Si tu connais déjà un peu le type de virage que tu vas avoir, tu vas pouvoir mieux appréhender la descente. Je ne te demande pas d’apprendre tous les virages par coeur mais simplement de te donner une idée de la descente.

Si la descente est très technique avec de grosses épingles il va falloir faire très attention à tes trajectoires. Au contraire, si c’est de longues lignes droites, il va falloir être le plus aérodynamique possible si tu veux faire une bonne descente.

Si tu prépares une course avec des descentes intéressantes, c’est bien de faire directement un repérage sur le parcours en te rendant sur la route avec ton vélo. Je pars du principe que lorsque je fais une descente pour la première fois, je ne vais pas à fond parce que je ne connais pas tous les virages ni l’état de la route.

En faisant une première descente, tu pourras voir les endroits où tu peux relancer et mieux anticiper les zones de freinage. Trop de cyclistes s’informent seulement sur la montée des cols mais oublient complètement la descente. On sous-estime trop la descente, alors qu’on peut vraiment rattraper son retard (ou creuser des écarts).

11. Être concentré à 100% sur TOUTE la descente

S’il y a bien un moment où tu dois être hyper concentré dans ta sortie c’est bien la descente. La vitesse te force à réfléchir et à agir beaucoup plus vite qu’en montée ou sur le plat. Un caillou sur la route, un nid de poule un virage caché derrière un autre, beaucoup d’informations sont à prendre pour rester en sécurité.

En descente tu dois te concentrer sur ta trajectoire et ne pas te préoccuper de ce que tes collègues font derrière, à haute vitesse te retourner peut te faire perdre l’équilibre et chuter. Donc garder son cap jusqu’à la fin de la descente est très important. C’est souvent quand on se dit « c’est bon c’est quasiment finit » que la concentration baisse et que les erreurs arrivent.

Lorsque tu es vraiment concentré à 100% il y a quelques signes qui ne trompent pas comme par exemple le regard et la pensée. Si tu es concentré, tu vas très peu cligner des yeux et garder la route en ligne de mire. Tes pensées doivent aussi se diriger vers un seul et unique but, la descente.

Parfois, après une descente, il arrive que tu ressentes plus de fatigue mentale que de fatigue musculaire. En descente, malgré des périodes de pédalage, les jambes sont moins sollicitées et la concentration prend beaucoup plus d’énergie.

Cette période de concentration qui n’est pas toujours facile à avoir s’appelle le « flow« . C’est une période où chaque geste que tu fais est comme une symphonie, une période où ton temps de réaction est très faible. Tu es au maximum de ta concentration !

12. Rester sur la selle !

Tu te souviens de Chris Froome sur le Tour de France en 2016 lors de la 8e étape qui s’est terminée à Bagnères-de-Luchon ? Il avait adopté la position aérodynamique qui consiste à s’asseoir sur le cadre pour gagner encore plus de vitesse (position rendue célèbre par Mohoric). Jusque là rien d’anormal étant donné que beaucoup de cyclistes l’avaient déjà faite avant lui. Malgré le degré de dangerosité plutôt élevé de cette position, Froome ne s’était pas arrêté là.

Il a eu l’audace de pédaler tout en gardant sa position assise sur le cadre. Autant dire tout de suite que cette position est ultra dangereuse, surtout qu’il était lancé à plus de 80km/h, heureusement qu’il n’a pas chuté à ce moment-là.

Il est vrai que cette position donne un avantage de vitesse au cycliste qui l’utilise. Mais au vu de sa dangerosité, elle a été interdite en 2021 dans toutes les compétitions que ce soit chez les pros ou les amateurs. Je te déconseille également cette position, elle est très dangereuse.

Les seules points de contacts autorisés aujourd’hui sont les pédales, le cintre et la selle, rien de plus. La meilleure position à adopter en course est la position aéro avec les mains en bas du cintre, proches des freins. Cette position te permet de te coucher plus facilement sur le vélo et de prendre beaucoup moins de vent.

Cette position t’offre aussi plus de faciliter pour freiner que la position des mains en haut. Enfin, elle te permet aussi d’être plus proche du sol. Plus ton centre de gravité est bas, meilleur sera le contrôle de ta machine. Si tu arrives à bien utiliser cette position, tu verras que tu seras loin d’être lent en descente.

13. Mettre des gants

Ce n’est peut-être qu’une goutte dans l’océan mais c’est toujours bien de le faire. En cas de chute, les gants peuvent limiter un peu les dégâts au niveau de la paume des mains. Bien sûr que si tu tombes directement sur les mains, tu vas avoir des blessures au niveau des mains, gants ou pas gants. Mais c’est une manière de limiter l’impact de la chute.

Finir avec les mains entourées de bandelettes est très désagréable et peut durer assez longtemps. Je ne te souhaite pas de chuter mais on est jamais à l’abris. Comme je l’ai dit plus haut, le risque zéro n’existe pas, surtout en descente.

14. Conclusion

La descente doit être un moment de plaisir après un long col qui a fait mal aux jambes, tu peux enfin retrouver une cadence de pédalage agréable et profiter de la vitesse. Toutefois, la sécurité doit primer sur la vitesse et la performance. Les conséquences peuvent être terrible, chaque année des cyclistes chutent en descente.

Essaye d’appliquer ces conseils pour avoir un meilleur contrôle et allier en même temps vitesse, plaisir et sécurité.

Dis moi en commentaires tes expériences concernant la descente, je lirais et répondrais avec plaisir !